Au Gabon, le pays se dirige vers un dégèle avec l'Angola. Fin décembre dernier une crise diplomatique a éclaté entre les deux nations. Bien que les deux pays n'ont pas franchi la zone rouge de la rupture des relations diplomatiques, tout en avait l'air. Mardi 23 avril, une délégation gabonaise s'est rendue en Angola pour apaiser les tensions.
Mardi 23 avril, l'ambassadeur du Gabon en Angola était dans la délégation qui s'est rendue dans la capitale angolaise par vol spécial. En décembre, le diplomate avait été rappelé à Libreville pour consultations et n'avait pas repris son poste depuis.
À ce moment-là, une crise diplomatique avait éclaté entre le Gabon et l'Angola. En effet, malgré plusieurs tentatives, le président de la Transition gabonaise, Brice Clotaire Oligui Nguema n'avait pas été autorisé à effectuer une visite officielle à Luanda en Angola, comme il l'avait pourtant effectué dans les neuf autres capitales des pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), au lendemain du coup d'État du 30 août dernier qui l'a porté au pouvoir. Le Gabon n'a pas non plus apprécié le radicalisme de Luanda qui a souhaité le maintien des sanctions de la CEEAC contre Libreville.
« L'ambassadeur du Gabon a repris ses fonctions »
Dans le détail, la mission de mardi était conduite par le président de l'Assemblée nationale gabonaise, Jean François Ndongou. Jean Ping faisait également partie de cette délégation, pour ses liens avec la diplomatie angolaise. Quand ce dernier était président de la commission de l'Union africaine, son directeur de cabinet était l'actuel ministre angolais des Affaires étrangères, Antonio Tete.
Dès son arrivée à Luanda, la délégation s'est directement rendue au Palais de Cidade Alta où les attendait le président angolais, Joao Lourenço. Quelques heures plus tard, l'ambassadeur n'a pas pris le vol retour vers Libreville. « Tout s'est bien passé. L'ambassadeur du Gabon a repris ses fonctions », indique une source gabonaise. « Une visite du général Oligui Nguéma à Luanda n'est plus impossible », estime une source diplomatique angolaise.
