Afrique: Liberté de la presse en Afrique en 2024 – Les révélations de Reporter sans frontière

3 Mai 2024

 

Ce 03 Mai 2024 on a célébré la journée de la liberté de de la Presse à travers le monde. En Afrique, des progrès et des reculs sont à constater.

Au Togo : Selon alome.com, le Togo, pays de l’Afrique de l’ouest, a connu un recul significatif dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières (Rsf). Classé 70e en 2023, le pays est désormais à la 110e place en 2024.

Cette chute, selon le confrère s'explique notamment par une non ouverture du pays aux journalistes étrangers pour la couverture des élections législatives et régionales du 29 avril 2024. La période électorale, souvent cruciale pour le travail des médias, n'aurait pas bénéficié d'une couverture adéquate de la part des médias internationaux, ce qui aurait contribué à un manque de transparence et de liberté d'expression.

Au Burkina Faso : Le Burkina-Faso, un autre pays de l’Afrique de l’ouest, a effectué une chute étonnante quittant la 86e place pour la 108e au classement, avec un score de 61,64. Rapporte aouaga.com.

Cette chute du Burkina Faso au tableau, selon Rsf se caractérise par le putsch, la dégradation sécuritaire du pays, la censure de la presse internationale dans le pays ainsi que les défis sécuritaires à    relever avec la présence du terrorisme sur le territoire national.

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Également, il est à souligner avec force, comme l’a précisé Rsf, ce vendredi 03 Mai à Dakar, que la bande sahélienne est en train de devenir une « zone de non-information libre ( …) où le traitement de l'information patriotique a pris le pas sur un journalisme indépendant et de qualité »

« Le coup d'Etat de juillet 2023, suivi de l'adoption par la junte de mesures liberticides, a fait chuter le Niger (80eme) de 19 places. La situation n'est guère reluisante au Burkina Faso (86eme) avec une perte de 28 places, ainsi qu'au Mali (114eme) », fait relever Rsf dans son classement mondial de la liberté de la presse.

Dans ces trois pays marqués par des coups d'Etat et en proie aux attaques jihadistes, Camille Montagu de Rsf Afrique subsaharienne, a déclaré lors d’une conférence de presse à Dakar, que les « convocations, réquisitions, et détentions » de journalistes critiques du pouvoir « ont un objectif : installer un climat de peur et pousser à l'auto-censure »

Ailleurs en Afrique : Toujours en Afrique, l'Ong dénonce également la « mainmise du politique sur les médias », via des organismes de régulation instrumentalisés par les autorités politiques qui leur permettent de « suspendre des médias en dehors de toute décision judiciaire », notamment au Togo (113eme), au Zimbabwe (116eme), au Gabon (56eme) et en Guinée (78eme).

Heureusement, néanmoins, « l'étau se desserre dans quelques pays » comme la Tanzanie (97eme) et la Mauritanie (33eme) qui gagnent une cinquantaine de places.

Il est à noter que cette année 2024, Rsf index l'indicateur politique en constante baisse comme facteur d'obstacle dans l'exercice des fonctions du journaliste dans le monde. Pour cette édition, le Luxembourg occupe la première place, devant la Norvège autrefois en tête, qui est descendue à la 7e place.

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