Burkina Faso: Coopérative « Viimbaoré » de Ouahigouya - Le combat de l'autosuffisance par la vente de céréales et la transformation agroalimentaire

La coopérative « Viimbaoré », est une filiale du groupement Naam basée à Ouahigouya. Créée dans les années 1980 sous l'appellation banque de céréales, elle est depuis 2015 rebaptisée coopérative « Viimbaoré » sous l'impulsion de la Fédération nationale des groupements Naam et de l'ONG SOS Faim. La Coopérative veut répondre au mieux aux besoins des populations dans la quête de l'autosuffisance alimentaire dans la région du Nord. Aujourd'hui, elle se positionne comme une actrice majeure dans la lutte contre l'insécurité alimentaire dans la région et au plan national. Zoom sur ses activités !

Reconnue officiellement par arrêté 2015-001 du 16 mars 2015 avec pour numéro de l'Imprimé fiscal unique (IFU) : 00064542U, la coopérative « Viimbaoré » oeuvre pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire des populations du Nord. Son siège est au secteur 2 de Ouahigouya dans l'enceinte du siège de la Fédération nationale des groupements Naam. Elle compte onze employés, tous déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), selon son directeur général, Amidou Ganamé.

La coopérative accompagne le monde paysan aujourd'hui par des micros financements à travers un parc d'environ 477 Greniers de sécurité alimentaire (GSA), repartis dans 23 provinces de 9 régions du Burkina Faso. C'est la toute première coopérative paysanne au Burkina reconnue sous la loi de l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires (OHADA). De l'avis du directeur général, il s'agit d'offrir aux populations une sécurité alimentaire pleine et durable, de faire la connexion entre l'équilibre social et la viabilité économique par l'entremise des GSA. « Nous collectons, stockons et redistribuons à prix social les denrées de base aux populations en situation de déficit alimentaire. Aussi, nous formons les groupements et les organisations paysannes sur les techniques et pratiques agricoles modernes et sur les bonnes gestions des fonds », a expliqué Amidou Ganamé.

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Appuie à la transformation agroalimentaire

Pour le responsable opérationnel de Viimbaoré, Noufou Guira, les greniers de sécurité alimentaire renvoient à la notion de banque de céréales dans les 70-80. Ce sont des magasins de stockage des produits alimentaires dans le but de redistribuer ces denrées alimentaires aux populations à un prix social. « Avec les greniers de sécurité alimentaire, les prix des denrées sont revus à la baisse par rapport au prix du marché pour permettre aux couches défavorisées de s'en procurer », a-t-il indiqué.

Tout cela se fait grâce au dynamisme d'une équipe d'hommes et de femmes qui sillonnent les quatre coins de la région du Nord à la recherche des vivres. Yolande Kaboré, après l'obtention de son diplôme en économie agricole, a intégré l'équipe de la coopérative Viimbaoré depuis 2012 en tant que responsable de suivi-évaluation. Elle se réjouit de faire partie de cette équipe. « Je ne regrette pas d'avoir rejoint l'équipe. La coopérative mène une action qui vient en aide aux personnes vulnérables », soutient-elle. En plus des GSA, la coopérative appuie le monde paysan dans la transformation des produits alimentaires, la production agro écologique et la protection de l'environnement.

La crise sanitaire due à la maladie à coronavirus et l'insécurité ont impacté négativement leurs activés. Malgré cette situation, la coopérative reste résiliente. Ainsi, en 2023, 100 producteurs ont été formés en techniques de production et de conservation du niébé, 150 femmes formées en techniques de transformation des produits alimentaires et 42 hectares de parcelles aménagés pour l'agroforesterie et reboisés avec 8 247 plants.

« Toute chose qui montre que la protection de l'environnement est aussi une des missions de la coopérative », affirme M. Ganamé. A ses dires, le Burkina Faso dispose de terres très riches pour les pratiques culturales. « La culture du blé est une parfaite illustration de la richesse des terres. Nous avons des potentialités partout au Burkina Faso. Pour cela, j'invite la jeunesse à croire à cette potentialité et à la vision actuelle des autorités de la Transition pour l'atteinte de l'autosuffisance alimentaire par la production locale. Comme le disait Thomas Sankara : produisons ce que nous consommons et consommons ce que nous produisons », explique le DG de « Viimbaoré ».

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