Madagascar: Assemblée nationale - La session parlementaire ajournée

Comme attendu, la session ordinaire de l'Assemblée nationale est ajournée au 31 mai. Les députés ont le champ libre pour s'adonner aux activités de campagne électorale en vue des législatives de la fin du mois.

Prévisible. Ouverte hier matin, la première session ordinaire a été interrompue dans l'après-midi. Après la réunion du bureau permanent et la conférence des présidents, il a été convenu que la session serait interrompue jusqu'au 31 mai. Ensuite, le bureau permanent se réunira pour la suite du programme. Cette situation était assez prévisible, la date d'ouverture de la session coïncidant avec le début de la campagne électorale impliquant la plupart des députés actuels. Au début de son discours, le président par intérim de l'Assemblée nationale, Jean Jacques Rabenirina, a mis en exergue le caractère exceptionnel de cette session par rapport au processus électoral.

Les députés ne sont pas venus en nombre à Tsimbazaza hier. Sûrement à cause du début de la campagne électorale aujourd'hui. Une quarantaine de parlementaires sont présents à l'hémicycle sur les cent cinquante-et-un élus des cent dix-neuf districts. La plupart de ceux présents sont des députés issus de la province d'Antananarivo, à l'exception de quelques-uns venant de districts éloignés de la capitale, tels que Lerony Idealson, député d'Ampanihy Andrefana, ou encore Fidèle Razara Pierre d'Ambatondrazaka. Au perchoir, Jean Jacques Rabenirina est accompagné de Mamy Rabenirina, troisième questeur de la chambre, et de la vice-présidente pour la province de Toamasina, Irmah Lucien Naharimamy.

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Loi de Finances Rectificative

Cependant, les invités étaient nombreux lors de la séance plénière du matin. Les membres du gouvernement dirigé par le Premier ministre Christian Ntsay, des ambassadeurs et des représentants d'ambassades, le nonce apostolique Tomasz Grysa ainsi que différents chefs d'institutions, dont Richard Ravalomanana, président du Sénat, et Dama Andrianarisedo, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), ont tous répondu présent à l'événement.

L'ajournement de la session ordinaire de l'Assemblée nationale retarde donc l'analyse de la Loi de Finances Rectificative prévue être votée par les députés dans les soixante jours. Dans l'éventualité de l'adoption d'un ordre du jour en début de mois prochain par le bureau permanent, les parlementaires auront juste un mois pour analyser la LFR. Cette loi est pourtant importante car elle contient les modifications du budget de l'État, notamment la révision à la baisse des crédits alloués aux institutions et ministères, prévue par la direction du budget au sein du ministère de l'Économie et des Finances il y a quelques jours.

De plus, le jour du scrutin pour les législatives intervient avant la fin des soixante jours de session, ce qui écourte encore plus le temps de traitement de la Loi de Finances Rectificative. Il se peut aussi que ce ne soit pas le seul projet inscrit dans l'éventuel futur ordre du jour après la trêve conclue. Parmi les quelques députés présents à Tsimbazaza hier, ceux de l'opposition sont plus nombreux que les pro-pouvoir. Paul Bert Rahasimanana, élu du district Tana IV, était quant à lui présent à la salle des séances en compagnie de la députée Aina Rafenomanantsoa.

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