Arusha — Un expert, cité mardi par la défense de Laurent Semanza, l'ancien maire de Bicumbi poursuivi pour génocide et crimes contre l'humanité, a affirmé que le génocide anti-tutsi de 1994 n'avait pas été planifié, et qu'il n'aurait pas pris une telle ampleur si Juvénal Habyarimana n'avait pas été assassiné.
Selon le professeur et ancien ministre Pascal Ndengejeho, la population a réagi spontanément à l'annonce de l'assassinat, l'instabilité politique ayant créé dans le pays un climat de violence latente : "Si les élections avaient eu lieu comme prévu, il y aurait eu des violences". Les tueries de 1994 devraient être replacées dans le contexte historique des années 1950 et 1960 : "Ce qui est arrivé en 1994 est la continuation de ce qui est arrivé en 1960", a-t-il ajouté.
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