Maroc: Comment un entrepreneur affronte la mondialisation

analyse

Pour certains entrepreneurs, la mondialisation n'est qu'une opportunité à saisir comme d'autres. M. Abdelaziz Fokri est de ceux-ci. Il a fait du petit atelier de décoration des carreaux du céramique, créé au début des années 90 à Aïn Sebaâ, une respectable PME capable de naviguer, sans complexes et sans trop de soucis, dans les mers de la mondialisation. Comment a-t-il fait ?

Jouissant d'une expérience professionnelle d'une dizaine d'années dans le secteur du céramique, il a créé avec une poignée d'amis ce petit atelier spécialisé dans l'émaillage et la décoration des carreaux du céramique. En s'engageant dans ce créneau, notre entrepreneur a compris la nécessité de se concentrer sur un métier pour avoir une part de marché significative. Une des premières règles d'or imposée par la mondialisation est, en effet, la spécialisation dans une niche pour pouvoir dégager des marges élevées. Il ne faut investir que là où on est sûr de ne pas être un simple acteur marginal subissant les prix de la concurrence. Autrement dit, il faut chercher à devenir le leadership d'un segment. Donc, le créneau choisi par notre entrepreneur n'existait pas au Maroc. La décoration des carreaux de céramique se faisait en Espagne. Se situant entre l'artisanal et l'industriel, ce créneau n'intéressait pas à l'époque les grosses unités.

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