Kinshasa — C'est dans une salle dominée par les originaires de la province du Sud-Kivu habitant Kinshasa qu'une conférence de presse a été tenue par le chef d'Etat major des Maï-Maï en séjour dans la capitale. La direction nationale de l'Eglise du Christ au Congo avait cédé le vendredi, un espace au chef des résistants Maï-Maï venu fixer l'opinion sur les réalités vécues au quotidien dans cette partie congolaise occupée par l'armée patriotique rwandaise sous le label du Rcd/Goma. Il s'appelle Yusufu, la quarantaine sonnée, traits tirés visiblement déterminé à en découdre avec les occupants étrangers. Entouré de Mandevu, porte-parole de la branche Maï-Maï Mudundu 40 et du commandant Jean-Claude Bengenya, tous membres de la délégation des Maï-Maï venus fraîchement du Kivu, l'homme a parlé.
D'entrée de jeu, le porte-parole Mandevu a retracé l'historique de la lutte de leur mouvement débutée depuis 1998 au lendemain de l'agression rwandaise. Et motivée par les massacres orchestrés par les éléments de l'Apr sur les officiers congolais. La lutte, dit-il, a été âpre après que les troupes de Kigali ont abandonné finalement le matériel militaire dans leur fuite. Ce qui a permis aux Maï-Maï, relève-t-il, de s'équiper et de passer maîtres des lieux sur l'axe Walungu-Kabare-Bukavu.
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