Le 6 septembre 2002, les hebdomadaires Misamu et Gabaon ont été suspendus pour trois mois sur ordre du Conseil national de la Communication (CNC). L'organe de régulation reproche aux deux titres la publication d'informations "de nature à porter atteinte au crédit de l'Etat et à la dignité des responsables des institutions de la République".
"Une fois de plus, le CNC et les autorités gabonaises s'en prennent à la presse privée. Au Gabon, dès qu'un journal dénonce des malversations ou critique les plus hauts représentants de l'Etat, il risque d'être censuré ou suspendu", a souligné Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, dans un courrier adressé au Premier ministre, Jean-François Ntoutoume Emane. L'organisation a demandé au chef du gouvernement de saisir le CNC afin que cette mesure soit annulée et de tout mettre en oeuvre afin que la presse bénéficie d'une plus grande liberté au Gabon.
...