Prévues dans un mois, les élections locales (communes et de wilaya) ne semblent accrocher l'attention citoyenne que par le taux de participation qui y sera enregistré. Une probable démobilisation et une déjà perceptible indifférence des électeurs -dont le nombre d'inscrits sur le fichier national n'est même pas connu officiellement !- augurent d'un taux qui ne serait pas très loin de celui du précédent rendez-vous électoral qui a surtout été marqué par un taux d'abstention record.
Le taux de participation ayant oscillé autour de 46%, jamais événement électoral n'a été boudé aussi massivement et marqué par l'abstention et le rejet de la part d'une majorité claire de l'électorat national. Plusieurs millions de personnes inscrites sur le fichier électoral ont opté pour le boycott tout en revendiquant une démocratisation réelle de la vie publique. Les événements de Kabylie et les manifestations de rue qui ont été enregistrées dans une quarantaine de wilayas à travers l'ensemble des régions du pays ont, à ce propos, bien exprimé cette soif de démocratie, de justice, de gestion transparente La présence sur des listes de candidatures engagées dans la course électorale de personnes qui ont vite fait de renoncer à d'éventuels sièges dans les assemblées locales, sous les couleurs du FFS et des autres partis, laisse supposer que la tendance au rejet se dessine déjà dans plusieurs localités de Kabylie.
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