S'il y a un sujet qui a occupé le devant de la scène, c'est bien la gestion des collectivités locales. Décriée et souvent condamnée sans appel par des citoyens déçus, la gestion des collectivités locales reflète à bien des égards tout le mal qui gangrène le pays, dans la mesure où tout détenteur d'un pouvoir, même local, agit à sa guise, en infraction avec la loi pour se consacrer au seul exercice en vogue actuellement, la prédation et ce, dans l'impunité la plus incroyable sinon signe d'un réseau plus élargi et aux complicités étendues qui font dire à l'opinion publique qu'il s'agirait plutôt d'une mainmise de la mafia sur les collectivités locales.
L'ampleur du désastre dans la gestion des collectivités locales discréditera toute velléité de reprise en main d'une gestion plus saine et qui serait plus proche des préoccupations des citoyens. Le fossé entre l'élu et ses électeurs, entre l'administration et ses administrés est tel que plus aucun discours, aussi novateur et volontariste qu'il puisse être, n'est en mesure de mettre fin au doute et au scepticisme des populations lasses d'avoir, durant trop longtemps, été à l'écoute des promesses électoralistes jamais tenues du reste.Livrées à elles-mêmes, les populations n'ont eu autre recours que d'exprimer leur ras-le-bol de la manière la plus violente car, en définitive, leurs doléances n'ont été prises en charge ni par leurs élus ni par l'opposition.
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