Dans un entretien au mensuel Arabies, édité à Paris, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, estime qu'il «n'est pas nécessaire de privatiser Sonatrach». Ses arguments : pour lui, une privatisation de Sonatrach «n'est pas indispensable, d'autant qu'elle a fait des bénéfices de l'ordre de 2,4 milliards de dollars, qu'elle a un avenir important et certain, rentable à long terme». Il a parlé du développement de l'activité à l'international : «Nous venons tout juste de démarrer le processus d'internationalisation, indiquant que la Sonatrach est la douzième compagnie pétrolière mondiale et qu'elle obtient facilement des financements même sans garantie de l'Etat et même sans garantie du bilan Sonatrach».
«Au vu de tout cela, il est clair qu'il n'est pas nécessaire de la privatiser», ajoute le ministre avant d'observer que des sociétés comme BP, TotalFina ou Repsol «sont restées nationales pendant des dizaines d'années avant d'être privatisées en tout ou en partie». Il rappelle, par ailleurs, «les percées de Sonatrach» un peu partout dans le monde et notamment au Pérou, en Espagne, au Yémen, en Afrique, et évoque les négociations menées en Irak conjointement avec le partenaire indien Oil Natural Gas Corporation et la signature en 2001 de dix contrats pour des blocs d'exploration et la conclusion pour l'année en cours de dix nouveaux contrats d'exportation, en plus des contrats de développement.
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