C'est plusieurs années après sa maîtrise obtenue après maintes difficultés qui lui ont fait vivre un " alakhira " terrestre que le chercheur d'emploi, ce héros des temps modernes, se résoud à ne plus rien tenter, à ne plus rien essayer. Il n'en peut plus. Après avoir blanchi sous le harnais du " woutoum kheuy ", il refuse de vivre d'illusions et d'espoir. Il commence sa journée en prenant sa " dose ", en brûlant sa clope qu'il parvient à soutirer en balançant du " grand amoulo tabac ". Ensuite, place au rituel obligé des trois normaux, la séance de thé est devenu pour lui un exutoire existentiel, il ne vivrait pas sans cette invention géniale. Et pourtant que de demandes d'emplois déposées à travers le pays avec des formules de politesse chutant par des " veuillez agréer cher monsieur ", et commençant par " je viens respectueusement auprès de votre haute bienveillance ". Il valsera de " seet-katt " en " mara-taryaakh " bambara réputés pourtant infaillibles. Il ne tarderait pas à figurer parmi ceux-qui-comptent. Parole d'augure ! C'est le " thiat " !
Son terrain de chasse préféré, jusqu'à désillusion totale, était constitué par les offres d'emplois bien profilées dans la presse.
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