Etaient-ils des Cassandre ou s'étaient-ils simplement trompés dans leurs prévisions ? On avait annoncé la catastrophe économique, l'arrêt du coeur du monde des affaires et une entrée en récession durable. Que reste-t-il aujourd'hui de ces prévisions qui annonçaient des effets économiques durables liés aux évènements du 11 septembre 2002 ? En réalité, les effets de choc ponctuels ont amené beaucoup d'experts et institutions en tous genres à prédire la catastrophe économique.
Tenez : quelques semaines après les attentats, le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, estimait que deux à trois millions d'Africains seraient affectés par les conséquences du 11 septembre, que dans le monde, "10 millions d'êtres humaines supplémentaires seront réduits à la pauvreté", "que la croissance des pays en développement passerait de 5,5 (en 2000) à 2,9 % en 2001, avant de remonter à 4,3 % en 2002". "Les attentats perpétrés aux Etats-Unis retarderont la reprise dans les pays riches" et leur "coût humain" sera considérable, "l'ensemble des pays en développement, et surtout l'Afrique" payeront "un lourd tribut humain", ajoutait le président M. Wolfensohn. Le Bureau international du Travail estimait aussi que 9 millions d'emplois étaient menacés dans le monde à cause des hypthèques qui pesaient sur l'industrie touristique mondiale qui occupe 207 millions de personnes, soit 8 % de la population active forte de 2,5 milliards d'hommes et de femmes.
...