Il a été beaucoup question de la perte de confiance des potentiels investisseurs ce qui, en réalité affaiblit les marchés financiers de la sous-région et particulièrement celui du Sénégal ? De concert avec l'antenne nationale de la bourse régionale des valeurs mobiliers le cabinet d'expertise comptable Aziz Dièye a lancé le débat au cours des assises de Saly Portudal consacrées à la fiscalité des émissions, transactions et des revenus boursiers et autres revenus de valeurs mobilières. En fait, la fiscalité ne fait que compléter une stratégie de développement économique, mais les animateurs du marché financier la méconnaissent et estiment le plus clair du temps que la fiscalité, telle qu'elle est appliquée dans nos pays, est dissuasive. Alors les entreprises ne s'alignent pas. Résultat, 90 % des entreprises basées au Sénégal ne communiquent pas leurs résultats annuels, à cause du fisc. Quelques-unes d'entre elles sortent quand même du lot. Il s'agit des Industries chimiques du Sénégal (Ics) et de la Sonatel, entre autres, sans oublier des banques comme la Bicis qui se plient à cette exigence de bonne gestion.
Ousmane Sané, le patron de l'antenne sénégalaise de la Bourse régionale des valeurs mobilières (Brvm) a animé les débats en compagnie de Mohamed Dièye, expert fiscal agréé au cabinet Aziz Dièye. L'occasion pour les participants venus d'entreprises comme les Ics, la Sosar, Alamane, la Cnart, l'Ipres, la Sicap, la Cncas et de l'Asecna d'interpeller les responsables de la Brvm sur l'opportunité ou non de maintenir la Bourse régionale des valeurs. Finalement l'unanimité s'est dégagée, soulignant l'importance et l'impact positif de la bourse dans l'économie de la sous-région. En réalité, la Brvm est méritante, car de nos jours le taux de bancarisation constaté dans des pays comme le Sénégal atteint à peine 10 % de la population active. Ceci au moment où depuis le démarrage de ses activités en 1998, 371 milliards ont été levés sur le marché financier sous-régional dont 98 millions pour le compte du Sénégal. Le hic c'est que le marché financier n'est pas dynamique en soi, surtout le marché secondaire, celui des actions, qui se caractérise par son inquiétante léthargie.
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