Comores: Diaspora: une association de jeunes étudiants Comoriens à Nantes

17 Septembre 2002
Le Matin des Comores (Moroni)

Les étudiants Comoriens en France, cela est devenu presque une coutume, depuis les mouvements estudiantins des années soixante-soixante-dix, s'organisent toujours en association ou sous forme de coopérative. Un grand nombre d'associations ont vu le jour et essaient de s'épanouir sur les cendres de l'Asec. Celle-ci a laissé un lourd héritage qui pèse énormément sur la plupart d'entre les associations de jeunes Comoriens, n'arrivant pas à dépasser ou à égaler ce que faisait à son époque la grande Asec. Elles veulent se prendre pour d'autres Asec, mais ne font que se perdre dans des considérations politiques, et de piteuses courses au leadership. Autres temps autres logiques, il n'empêche le syndrome de l'Asec frappe encore la majorité des associations comoriennes en France. Mais bon, beaucoup d'autres associations font de très bonnes choses, c'est le cas de cette jeune association de Nantes. De jeunes étudiants à Nantes, d'origine comorienne, viennent de créer une association dans l'unique objectif de se prendre en main et de faire bouger les choses. Il existe un peu plus de trois cent Comoriens à Nantes, les jeunes qui sont à l'origine de cette initiative veulent tisser un véritable réseau de solidarité, en se fondant sur cet énorme potentiel de volontés individuelles pour améliorer le quotidien. La Communauté comorienne de la Loire Atlantique (Ccla) essaie d'intervenir dans trois domaines : le social, le culturel, et l'éducatif. Dahalani, un des responsables de l'association, explique les actions permanentes qu'ils sont en train de mener. Comme par exemple le soutien scolaire. Ils ont mis en place un système d'aide et d'accompagnement pour tous les niveaux, du collège à la fac. Pour un euro Ceux qui sont en supérieur prennent en charge ceux de niveau inférieur. De plus, ils proposent une préparation avant la rentrée, les jeunes commencent à s'imprégner, à l'avance, des notions du programme et des cours qu'ils auront à travailler pendant l'année. " Ils prennent de l'avance, pour être bien en forme " fait savoir Dahalani. Autre mesure qu'ils ont entreprise, la distribution de produits de première nécessité à tous les étudiants de Nantes, toutes origines confondues, pour un euro symbolique. Cette action est menée conjointement avec une autre association nantaise, l'Asef, dont le président, Afif Mchangama, est un jeune Comorien très actif dans le milieu associatif. Selon des sources précises, il est l'un des jeunes les plus en vue dans le monde des étudiants nantais de toutes origines. Dans la réalisation de cette initiative, les deux associations ont bénéficié du sérieux coup de pouce de la Banque alimentaire. Ainsi, tout en favorisant les échanges interculturels entre les autres communautés de Nantes, la Ccla entend surtout montrer une bonne image des Comores. Elle prévoit même intervenir au pays pour palier, autant que les moyens le permettraient, aux problèmes touchant l'environnement. Dans le moyen terme, l'achat d'un incinérateur, pour la gestion des ordures, est envisagé. D'autres projets sont en cours de réalisation. Comme la mise en place d'une structure qui servirait de lien entre les Comores, ainsi que les autres villes françaises qui comptent de Comoriens, et le centre d'état-civil de Nantes, en vue de faciliter toutes les démarches administratives. Sur le plan culturel, un grand événement est prévu pour juin 2003. Le rendez-vous de l'année le plus important, selon Dahalani, des artistes Comoriens. Cette rencontre est destinée à faire promouvoir la culture et les arts comoriens. D'autres projets, et bien d'autres encore verront le jour, sous l'impulsion de cette nouvelle jeunesse, dynamique, et fraîchement responsable, qui ne manque ni de panache ni de volonté. La relève s'annonce ainsi sous de beaux jour...

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