Au sortir d'une réunion informelle ayant regroupé hier le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, le ministre saoudien du Pétrole, le ministre quatriote Abdallah Ben Hamed, et leur homologue koweïtien, celui-ci a affirmé qu'«un accord de principe» a été obtenu au sein de l'OPEP pour maintenir le plafond de production inchangé lors de la réunion ministérielle prévue pour aujourd'hui à Osaka, au Japon, rapporte l'AFP. Cet accord est visiblement dicté par une situation confuse dans le conflit qui oppose l'Irak aux Etats-Unis, le discours réajusté de Washington et le retour des inspecteurs des Nations unies à Baghdad. Avant d'en arriver là, l'organisation pétrolière entendait relever son quota à la faveur de la rencontre d'Osaka.
Une conférence qui se tiendra dans un contexte économique quelque peu différent de celui qui prévalait lors de la dernière réunion de l'organisation tenue le 26 juin dernier à Vienne : une éventuelle intervention militaire contre l'Irak, une stratégie européenne nouvelle pour se prémunir contre une rupture des stocks énergétiques et enfin une reprise de la demande pétrolière. Des données qui ne sont pas sans conséquences sur l'évolution des cours du pétrole. Ces derniers ne s'inscrivent plus dans la fourchette des 22-28 dollars, comme souhaité par les pays OPEP. Au point fort du discours américain favorable à une intervention musclée en Irak, le prix de pétrole a, on l'a vu, flambé, mettant le marché dans une situation des plus volatiles, une situation que les animateurs de l'organisation pétrolière veulent inverser. Aussi réfléchissaient-ils à une augmentation de l'offre pétrolière mondiale.
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