La tension est montée de plusieurs crans au CHU d'Oran suite à l'arrestation et à la mise sous contrôle judiciaire de trois éléments de l'UGTA. Parallèlement, la Fédération nationale des travailleurs de la santé (FNTS), affiliée à la centrale syndicale, vient de déléguer des membres du bureau fédéral afin de se rendre aujourd'hui à Oran pour étudier cette affaire. Selon certaines sources, la FNTS songe d'ores et déjà à lancer le mot d'ordre de grève nationale dans le secteur de la santé. Si le prétexte avancé dans cette logique du recours à la grève reste ostentatoire, «les relèvements de salaires issus des accords de la bipartite font que les travailleurs du secteur ont dénoncé les déséquilibres auxquels ils ont donné lieu», il n'en demeure pas moins que les véritables visées de ce déplacement, le premier depuis des lustres, restent confinées dans cette affaire.
D'aucuns estiment que la FNTS, en perte de vitesse et en manque de crédibilité auprès de sa base, ne lésinera sur aucun moyen pour mettre à profit cette affaire et rehausser son image ternie.Au sujet de l'arrestation des trois syndicalistes, il y a lieu de rappeler que des incidents majeurs ont entaché la journée de protestation, où des syndicalistes ont empêché par la force toute activité au sein de l'hôpital, procédant à la fermeture du portail. Un accrochage avec des policiers a failli dégénérer, n'était l'intervention d'autres personnes.