Si l'on en croit les experts sanitaires chargés des questions d'épidémies en Afrique subsaharienne, la méningite ferait ses premières apparitions ravageuses dès le mois de novembre prochain. Et à quelque deux mois de cette échéance, les principaux pays de la ceinture méningitique (dont le Burkina Faso) ne sauraient prétendre disposer de toutes les mesures adéquates pour parer aux risques de cette maladie particulièrement meurtrière.
Pire, avec l'apparition en 2001 d'une nouvelle souche appelée W 135, qui a touché, au Pays des hommes intègres, au moins 13.000 personnes dont 1400 ont perdu la vie, la menace est devenue plus que préoccupante. Car, non seulement le vaccin salvateur n'est pas disponible en quantité suffisante sur le marché international, mais son coût actuel est hors de portée des Africains et des budgets de leurs Etats déjà sous perfusion internationale. En plus, le continent noir étant classé par les grandes firmes pharmaceutiques comme "un marché non lucratif ", on se retrouve comme dans le cas du VIH/Sida (et d'autres affections) dans la logique tragique qui veut que les malades soient au Sud et les médicaments au Nord.
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