En toute chose, il faut savoir raison garder. Certaines personnes ignorent malheureusement cet adage. Le moins qu'on puisse dire, c'est que leurs agissements ne les honorent aucunement. Saïdou Sawadogo, conducteur de taxi de marque Renault immatriculé 11 H 1802 était mercredi 25 septembre 2002 à notre rédaction pour témoigner d'une injustice dont il a été victime de la part des vigiles de la porte de l'hôpital Yalgado. Selon lui, ces vigiles voulaient non seulement le frapper, mais ont eu à voler sa montre et son bic. Comment cela est-il arrivé ? Selon Saïdou, il a conduit ce jour-là une femme en travail accompagnée de sa mère de la maternité Yennenga à l'hôpital Yalgado Ouédraogo. A la porte, il rencontrera le refus des vigiles de lever la barrière pour lui permettre de déposer ses passagers à la maternité malgré les feux de détresse de sa voiture qui étaient en fonction. Ils obtempéreront néanmoins après la présentation du certificat d'accès à l'hôpital.
"Je leur ai fait le reproche comme quoi je ne suis pas venu à l'hôpital de plein gré", souligne le taximan. Chose qui aurait été mal pris par les vigiles. C'est ainsi qu'après avoir déposé les deux femmes et voulant repartir, que "j'ai été arrêté par les vigiles qui m'ont fait sortir de la voiture et voulaient en venir aux mains. Ils ont eu à retirer les pièces de mon taxi," dira-t-il, en ajoutant qu'il a pu se libérer grâce à l'intervention d'un militaire venu pour rendre visite à un malade. Celui-ci aurait intimé les vigiles de lui remettre les pièces de sa voiture et de le laisser partir. "C'est au niveau du feu tricolore jouxtant les locaux de l'OMS que j'ai constaté l'absence de ma montre et de mon bic", se plaint Saïdou Sawadogo.
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