Près de deux cents travailleurs de l'ETB, ex-ECOTEC de Bouira, se sont rassemblés hier devant le tribunal du chef-lieu de la wilaya pour soutenir leurs représentants convoqués par le juge d'instruction dans une affaire qui les oppose à la direction de l'entreprise et qui remonte au début de l'année 1999, où 953 travailleurs de cette entreprise furent licenciés, contrairement à leur volonté, dans le cadre de la dépermanisation des effectifs à travers un accord conditionné, selon une correspondance du président du holding public Bâtiment et Matériaux de construction au directeur général de l'ETB, par la «transformation de la nature juridique de la relation de travail de l'ensemble du collectif, la reprise du minimum du personnel, notamment celui nécessaire à la protection du patrimoine et ce, en attendant l'aboutissement de la procédure de dissolution ou de privatisation de l'entreprise».
Les travailleurs s'étaient opposés à cela par le biais de leurs représentants dûment mandatés à la commission paritaire de l'entreprise, ils espéraient un changement simple de la relation de travail avec leur employeur, mais ce dernier a carrément mis fin à cette relation à travers un accord passé, d'après un des représentants rencontrés hier, entre l'administration et «des proches du directeur» à leur sortie du tribunal. Ces derniers nous ont fourni un ensemble de documents qui plaident en faveur des travailleurs. A cet effet, la convention collective du 5 septembre 1998 stipule bien en son article 4 que les deux parties ont adopté le changement de la relation de travail entre l'employeur et le travailleur, «de permanents à contractuels» avec le paiement d'une indemnité d'un mois de salaire pour chaque année de travail au sein de l'entreprise.
...