Kinshasa — Dans le secret de certains appartements de Gombe, loin des regards indiscrets, certains expatriés poursuivent allègrement leur carrière de professionnels du film, de la cassette vidéo ou de la photo pornographique. En toute impunité. Le métier, avons-nous appris, nourrit son homme. Et ce ne sont pas des acteurs qui font défaut. Jeunes garçons et jeunes filles, ils se recrutent dans les quartiers mal famés de Kinshasa et dans les milieux très pauvres de la capitale.
Le salaire, quelques billets de dollars, suffit pour attirer une main-d'oeuvre abondante; meilleur marché et acquise à la cause. Dans ces réseaux, la loi du silence est de stricte rigueur pour garantir la prospérité de l'affaire. En cette matière de la pornographie, le chef d'entreprise est puni autant ou si pas plus que ses " travailleurs " devenus ses complices; Les commissionnaires ou agents de recrutement ont eux aussi leur part du gâteau. Chaque nouvelle unité recrutée rapporte gros en primes. Il n'y a qu'en Afrique où ce genre d'entreprises tenues par des expatriés, exploitant la misère de la population locale trouvent un champ de prédilection.
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