Burkina Faso: Une rentrée scolaire sur fond d'angoisse

30 Septembre 2002

Finie la récréation. La sirène a sonné marquant la fin des vacances scolaires et le début de l'année académique 2002-2003. C'est en principe mardi 1er octobre 2002 que les écoles vont ouvrir leurs portes aux élèves du primaire et du secondaire pour 9 mois d'apprentissage. Un tour d'horizon des écoles primaires et secondaires de la ville de Ouagadougou, nous a permis de rencontrer les premiers responsables de ces établissements. Ceux-ci nous ont affirmé que tout a été mis en oeuvre pour accueillir dans de bonnes conditions les élèves dès le 1er octobre. Du côté des ministères en charge de l'Education, c'est le même son de cloche. A l'Université où la session de septembre vient de s'achever sauf à l'UFR/SEG, il faut attendre quelques jours avant de parler de rentrée. Mais déjà la probable augmentation des frais de scolarité crée des grincements de dents au niveau des syndicats des étudiants.

La rentrée des classes est encore là, drainant avec elle, tout son corollaire de difficultés. Pour les parents d'élèves, il faut faire face à des dépenses à n'en point finir : frais de scolarité, fournitures, moyen de déplacement, renouvellement de la garde robe... "Pourtant nos salaires sont bas. S'il faut nourrir la famille, soigner et scolariser les enfants avec ce bas salaire on ne s'en sort pas. Bien au contraire on croule sous le poids des difficultés de la rentrée scolaire", dixit Maxime Ouédraogo, infirmier de formation qui a 4 enfants à scolariser. Dur, dur sera donc cette rentrée car les parents d'élèves trouvent que "les temps sont durs et l'argent est devenu rare". Il n'est pas rare de les voir occuper les bureaux des proviseurs pour négocier des places pour leurs enfants. En ce début d'année, les proviseurs sont parmi les hommes les plus sollicités. Ils n'hésitent pas à déserter leur bureau pour esquiver ces nombreuses sollicitudes. C'est le cas que nous avons vécu au lycée Bogodogo où le proviseur était constamment absent. Mais les parents d'élèves ne démordent pas. Ils reviennent à la moindre occasion.

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