Il est difficile de ne pas penser à ces centaines de familles, de Ziguinchor à Dakar, en passant par Kaolack, Fatick, Diourbel, Thiès, Louga, Saint-Louis et Matam, qui ont passé un week-end douloureux. Qu'est-ce qu'il y a de plus douloureux qu'une attente à la limite macabre ? Une attente qui s'éternise surtout lorsqu'on est conscient que parmi le lot de 59 rescapés, aucune personne qui vous est chère ne s'y trouve.
Avant-hier, hier et aujourd'hui, des gens ont pleuré ; plus qu'ils ne l'ont fait toute leur vie durant. À l'Arsenal de la marine nationale, il fallait être vraiment solide pour ne pas flancher. Car, c'est tout un monde qui était dans le désespoir, face à une vision plus que macabre, symbolisée par les containers frigorifiques qui attendaient les dépouilles mortelles à conserver en attendant l'identification des victimes.
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