Une toute fraîche étude des Nations unies, publiée ce week-end à New York par la Conférence de l'ONU pour le commerce et le développement (CNUCED), réitère le principe selon lequel la bonne gouvernance est une condition préalable à la croissance durable. Le même document souligne, selon la communication onusienne, l'insignifiance des changements dans la manière dont les institutions internationales abordent le développement africain, ce qui abandonne les populations du continent aux politiques macroéconomiques.
Sous la bénédiction de qui la quotidienneté économique des centaines de millions de pauvres de ce continent et d'ailleurs est-elle phagocytée ? L'évidence de la réponse suscite déjà une autre interrogation. Combien de dirigeants de régimes de pays où la démocratie n'est guère une préoccupation majeure, et où tous les calculs font fi de la volonté des populations de prendre leur destin en main, sont-ils capables aujourd'hui de s'en (re)mettre au choix populaire ? Mais là aussi, dans la majorité des pays où ce genre de régime squatte chaque parcelle de liberté depuis des décennies entières, des opérations électorales détournées par la grâce d'une fraude permanente prolongent la domination de tyrans, parfait et malheureux prolongement des colonisateurs dont ont notamment souffert les nations du sud de la planète.
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