Algérie: Pour le RCD, «il y a désormais convergence de stratégie entre le FFS et le pouvoir

28 Septembre 2002

Djamel Ferdjallah, numéro 2 du RCD, en compagnie de Mouloud Lounaouci, a animé jeudi dernier une conférence-débat à Tizi Ouzou pour le rejet des élections. Le thème récurrent de sa rencontre, les élections et la Kabylie, a été très commenté par les présents. A ce sujet, Ferdjallah dira que la situation explosive en Kabylie gérée par «le couple toxique : Bouteflika-Zerhouni» a débouché sur un divorce définitif entre le pouvoir et la société et signe l'échec consommé du premier cité et «annonce des changements radicaux», en ce sens que cette crise qui dure depuis 17 mois «accouchera d'une rupture d'avec le régime» et il suffit seulement de «traduire le rejet massif des élections en projet politique pour l'Algérie de demain», enchaîne-t-il.

Pour l'orateur, le destin de l'Algérie est en train de se jouer en Kabylie et «les jeunes ont choisi la voix de la dignité, celle de l'Algérie libre, démocratique et républicaine qui s'inscrit dans l'universalité». Abordant les élections du 10 octobre prochain, il ajoutera que celles-ci «sont d'ores et déjà biaisées» en raison de la situation socio-économique du pays, de la violence terroriste «pourtant vaincue par les luttes citoyennes», du retour de l'islamisme radical, des scandales politico-financiers, etc. Ferdjallah expliquera qu'«il n'y a seulement absence de volonté politique mais aussi l'inexistence d'une vision globale de projet de société». A propos du mouvement des archs, il dira que cette structure «n'est pas le produit des moukhabarates [DRS, NDLR] mais plutôt une entité sociologique qui existe depuis toujours». Mais «il faudrait renforcer les archs pour en faire un mouvement citoyen solide et stabilisé», propose-t-il.

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