Cote d'Ivoire: Les mutins acceptent le dialogue

24 Septembre 2002

Kinshasa — Depuis le 19 septembre 2002, la Côte d'Ivoire est en proie à une rébellion c'est le cas de le dire car, une mutinerie ne pouvait pas, au même moment, pousser les insurgés à se soulever à Abidjan et à prendre les villes de Bouaké et de Korhogo s'il n'y avait pas une préparation sérieuse du coup. Une revendication pour la réinsertion dans l'armée de 750 soldats recrutés par Robert Gueï, menacés de démobilisation, méritait-elle qu'à l'aube de ce jeudi-là, celui-ci, toute sa famille et son aide de camp; Boga Doudou, ministre de l'Intérieur, soient lâchement exécutés; que l'épouse du ministre de la Défense, Lida Kouassi, soit violée par plus de cent soldats; que la résidence de Alassane Ouattara soit brûlée alors que lui-même a fui pour se réfugier à l'ambassade d'Allemagne avant de se retrouver chez les Français, sinon il serait tué?

N'oublions pas que le camp de la gendarmerie d'Abgan et la résidence du chef d'Etat-major, Mathias Doué, ont été pris d'assaut. Leurs armes, neuves, dépassent de loin celles de l'armée régulière au point que, convaincu de la supériorité des rebelles dans ce domaine, le ministre de la Défense a demandé secours à la France.

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