Une rumeur est partie. Des manifestations graves ont suivi. Des hommes sont tombés. Pour une histoire de bend-skin, une histoire qui n'aurait jamais dû avoir lieu. Et pour cause : ces engins qui roulent généralement à tombeau ouvert, causant tant et tant d'accidents, n'auraient jamais dû exercer leur activité au coeur de la ville de Douala.
Et puisqu'on n'est pas à une curiosité près, le texte du Premier ministre réglementant l'activité de transport des personnes par des motos-taxis n'est pas disponible dans nombre de services publics. Comment donc traiter efficacement d'un problème lorsque les textes permettant de cadrer les choses ne sont pas connus des principaux acteurs ? Car, aujourd'hui, le problème des bend-skin vient de ce qu'ils sont sortis des zones où leur activité devait les confiner. Ces motos-taxis avaient vocation à assurer le transport des personnes hors du centre urbain réservé aux taxis et bus. En clair et si on comprend bien l'esprit du texte, les motos-taxis, à Douala, auraient dû se limiter à transporter les passagers pour les déposer à l'intérieur des grands quartiers comme Bépanda, New-Bell, Bonabéri, etc..
...