Moroni — Interrogations de dernières minutes A neuf jours du coup d'envoi du baccalauréat, les enseignants disent ne pas avoir, encore, arrêter leur position à propos des examens. Ils ne seraient pas, pour le moment, en mesure de se prononcer sur leur engagement ou non dans leur déroulement. "Des raisons de blocage existent toujours," a indiqué le secrétaire général du syndicat des professeurs, Ibouroi Ali Tabibou qui a ajouté "qu'à l'heure qu'il est, un engagement n'a pas, encore, été tenu par le gouvernement de l'Union, celui de verser la paie du mois de juillet." Ce qui, selon Ibouroi Ali Tabibou, "n'est pas de nature à garantir la sérénité des examens." Le secrétaire général du syndicat des professeurs dit "se féliciter que les enseignants aient honoré leur engagement en assurant les cours au mois de juillet dans le cadre de la prolongation de l'année scolaire." Les responsables syndicaux de l'Education devaient rencontrer, lundi dernier, le ministre des Finances de l'Union pour, dit-on, finaliser les négociations sur le paiement du salaire de juillet. La réunion n'a pas eu lieu, les dirigeants syndicaux se seraient retrouvés, seuls, sur le lieu du rendez-vous. Les responsables syndicaux indiquent que cette rencontre entrerait dans la dernière série de négociations avant les examens. Ils se disent, - malgré ce rendez-vous raté-, toujours prêt à reprendre les contacts : "Nous espérons que nous ne serons pas obligés de réagir, parce que si les autorités ne veulent pas verser nos salaires, les professeurs vont être contraints de prendre leurs responsabilités." Selon le secrétaire général, certains professeurs pensent que les autorités "veulent retarder la paie du mois de juin pour l'effectuer à la veille des examens pour que l'on ne puisse pas rappeler celle de juillet. " Mais cela, a-t-il martelé, "ne sera pas accepté." L'autre "zone d'ombre" sur la tenue des examens dans la sérénité, expliquent les responsables syndicaux, ce serait le dossier - qui ne serait pas encore réglé-, des contractuels qui demandent, entre autres choses, à être recrutés dans la Fonction publique. Ibouroi Ali Tabibou a fait état du "grand malaise" de tout le corps enseignant qui serait senti provoqué par une déclaration du chef de l'Etat, le 7 juillet dernier, devant des jeunes écoliers. Le président de l'Union avait dit devant les écoliers que "leurs enseignants se mettent, souvent, en grève parce qu'ils n'ont pas appris grand chose." Le syndicat des professeurs "regrette et déplore" ces propos du chef de l'Etat, a dit le secrétaire général avant d'ajouter que "les enseignants se demandent, parfois, si les autorités ne cherchent pas, justement, à bloquer la tenue des examens." Les responsables syndicaux soutiennent, de leur part, que les professeurs "affichent une volonté farouche" de terminer dans de bonnes conditions, l'année scolaire, déjà, assez perturbée.
Concernant les préparatifs des examens, les syndicats de l'enseignement "expriment leur regret" pour n'avoir pas été "impliqués dans les dernières négociations." Néanmoins, ils "continuent à croire qu'il faudra assurer des examens sereines." Ils disent espérer que la collaboration, "qui semble exister entre l'Onec et l'Oec" aille jusqu'au bout.
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