Abidjan — Ouverts en présence de tous leurs ministres à l'exception de Gueu Michel, Roger Banchi et Youssouf Soumahoro, dit-on absents du pays, les travaux du conclave organisé les 23, 24 et 25 août derniers au RANHOTEL de Bouaké par les Forces nouvelles, ont pris fin hier par une déclaration finale relative à la situation politique actuelle de notre pays.
En effet, à l'issue de trois jours de réflexion, dans des débats francs et houleux, les instances militaires et politiques des Forces nouvelles ont évalué et analysé le processus de réconciliation nationale, la situation socio-politique nationale marquée par la loi d'amnistie, la déclaration du Chef de l'Etat le 6 août dernier, la décision de réintégration dans les FANCI prise par le ministre intérimaire de la Défense, et la déclaration du Premier ministre le 19 août 2003. Autant d'événements qui ont permis aux Forces nouvelles de faire des constats qui pourraient mettre en péril, le processus de réconciliation nationale. A savoir : la formation incomplète du gouvernement de réconciliation nationale, la délégation incomplète des prérogatives de l'exécutif au gouvernement de réconciliation nationale, l'insécurité des membres du gouvernement et des cadres des Forces nouvelles à Abidjan, la complicité du Comité de suivi dans l'application de l'accord de Linas-Marcoussis et enfin le surarmement et le foisonnement des milices tribales dans les zones sous contrôle des FANCI.
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