Moustapha Niasse et ses camarades de l'Afp ne seront pas du gouvernement de majorité élargie. Leur réponse à l'invite du président de la République est niet ferme, mais qui n'écarte pas sa participation au consensus autour de la "majorité d'idées" défendue par Me Wade.
Permanence de l'Alliance des Forces du Progrés (Afp), sise au Point E. Il est 16 h 34 mn hier lorsque le leader de l'Afp, Moustapha Niasse, descend d'une Mercedes, précédé entre autres du numéro deux de son parti Madieyna Diouf, du porte-parole Me Abdoulaye Babou et d'un gorille. Arborant un grand boubou blanc assorti à ses babouches, Moustapha Niasse avait l'air peu relaxe. Surtout qu'il doit, en concertation avec son parti réuni en bureau politique extraordinaire, dire si oui ou non il fera partie du nouveau gouvernement «élargi» que Me Wade a decidé de mettre sur pied, ceci après la demission-reconduction de son Premier ministre Idrissa Seck qui lui a valu une consultation de la part du chef de l'Executif hier, dans la matinée. Et si l'on en croit le porte-parole de l'Afp, «l'entretien a duré moins de quatre minutes, mais s'est déroulé dans la courtoisie et dans la détente». Bref, Moustapha Niasse après quelques salutations d'usage s'engrouffre dans la salle où l'attendent les membres du Bureau politique qu'il préside. Aussitôt Me Babou, qui l'avait précédé dans la salle, ressort pour annoncer à la presse, visiblement pressée : «Nous ne serons pas long. A 6 h, nous allons vous dire notre position face à l'invite de Wade.»
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