Geneva — La Commission économique pour l'Afrique s'est préparée à faire entendre la voix de l'Afrique lors de la première phase du Sommet mondial sur la Société de l'information (SMSI) qui aura lieu à Genève du 10 au 12 décembre 2003. Plusieurs milliers de participants du monde entier sont attendus à ce Sommet qui devrait déboucher sur une déclaration de principes et un plan d'action.
Au cours des 18 derniers mois, la CEA a participé activement aux préparatifs du SMSI afin de faire en sorte qu'une perspective africaine soit prise en compte dans l'émergence de la Société de l'information.
La CEA a ainsi organisé, en mai 2002, une Conférence préparatoire régionale, connue sous le nom de Bamako 2002 pour impulser la participation de l'Afrique dans le processus du SMSI. La création du Bureau Bamako 2002 en a résulté, pour coordonner la participation de l'Afrique au sein du SMSI, avec la CEA jouant le rôle de secrétariat.
La CEA a également encouragé les pays africains à préparer leur vision du SMSI via des discussions en ligne avec tous les acteurs de la société sur la Société de l'information des ateliers de formation pour la société civile, les parlementaires, les professionnels des médias, les universitaires africains.
Selon le Secrétaire exécutif de la CEA, M. K.Y. Amoako, "Vu sous plusieurs angles, l'Afrique est très bien préparée pour le SMSI. C'est la première région du monde ayant une structure régionale, à savoir l'Initiative africaine pour la Société de l'information (AISI), adoptée en 1996 par la Conférence des Ministres du plan et du développement économique de la CEA et approuvée par les Chefs d'État africains la même année. Le continent va donc à Genève avec beaucoup d'optimisme pour relever les défis de la Société de l'information". M. Amoako est membre du Comité d'Organisation de Haut niveau (HLSOC) créé par le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Kofi Annan, pour coordonner les efforts de la famille de Nations Unies dans la préparation, l'organisation et la tenue du SMSI.
Mme Karima Bounemra Ben Soltane, Directrice de la Division des services d'information pour le développement (DSID) et coordinatrice de la participation de la CEA au SMSI a déclaré que "des consultations avec les membres de la société civile, le monde universitaire, les Africains de la Diaspora, les secteurs public et privé et les médias, ont permis la constitution d'une plate-forme pour l'interaction, le dialogue et l'échange d'informations entre la CEA et les groupes qu'elle sert. Ces perceptions sont reflétées dans une publication spéciale pour le SMSI intitulée: L'Afrique parle" qui sera présentée à Genève.
La CEA lancera également une nouvelle publication intitulée, Les Médias africains et les technologies de l'information et de la communication (TIC) au service du développement: preuves documentaires, une étude de base sur l'état des médias couvrant les questions relatives aux technologies de l'information et de la communication et à la Société de l'information en Afrique. L'étude initiée par la CEA en collaboration avec la Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), couvre neuf pays: le Cameroun, l'Égypte, l'Éthiopie, le Ghana, le Malawi, le Maroc, le Mozambique, le Rwanda et le Sénégal.
Enfin, dans le cadre du Partenariat pour les TIC en Afrique (PICTA), la CEA, avec l'appui du bureau sud-africain de la Fondation Ford, lancera le Réseau universitaire de recherche au stand d'exposition AISI. Les objectifs du réseau sont notamment de bâtir les capacités de recherche des universités sur des problèmes clés et en rapport avec les besoins de l'Afrique et d'allouer des bourses dans plusieurs domaines d'importance pour les pays.