Il y a moins de trois semaines, les chefs d'Etat de l'UMA ont solennellement déclaré leur engagement à renforcer les mesures de confiance dans tous les domaines, à oeuvrer en commun pour la lutte contre les fléaux représentés par le terrorisme sous toutes ses formes ainsi que le crime transnational organisé (trafic de stupéfiants et d'armes, et le blanchiment d'argent).
Ils ont également affirmé leur détermination à consolider davantage la coopération en matière de sécurité entre leurs pays et de s'appuyer sur le «Pacte pour la paix et la stabilité dans le Bassin occidental de la Méditerranée», présenté par la Libye. Sur le plan économique, les cinq Maghrébins ont insisté sur la nécessité de promouvoir le processus d'intégration économique régionale et sous-régionale, à travers la création d'une zone maghrébine de libre-échange. Celle-ci apparaît comme l'un des instruments de réalisation de cette intégration. Toutes ces bonnes résolutions ont été prises à Tunis lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays du Bassin occidental de la Méditerranée. Elles ont fait consensus parmi les responsables politiques qui, aujourd'hui, ont refusé de se rassembler autour d'une même table pendant deux jours. Les tables de Tunis sont-elles, à ce point, plus accueillantes que celles d'Alger ? Pourquoi les déclarations de bonnes intentions joliment formulées, les engagements diplomatiques dépourvus d'obligation et les voeux pieux dévotement énoncés lors du sommet des 5+5 étaient-ils impossibles à reformuler lors du sommet des 5 ?
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