Abidjan — Monsieur le président, quel est l'état de l'opposition guinéenne aujourd'hui ?
Depuis 1995, nous avons réussi à regrouper l'opposition dans la CODEM, Coordination pour l'opposition démocratique. Donc de 1995 à 2000, nous étions tous ensemble. Puis nous avons un parti qui nous a quittés, l'UPR de Siradou Diallo. C'est ainsi que nous avons changé de dénomination. La CODEM est devenue le FRAD, Front républicain pour l'alternance démocratique, pour bien montrer que la CODEM, c'était l'opposition parlementaire, et le FRAD qui a pour objectif l'alternance. Nous avons dit d'une manière nette que nous ne voulions pas que le Général Lansana Conté fasse un troisième mandat, c'était illégal. Donc, nous voulions l'alternance. C'était notre objectif et c'est encore notre objectif, même s'il s'est fait élire, nous estimons qu'il n'avait pas droit à un troisième mandat. Notre démarche visait donc à contester sa candidature considérée comme illégale. Nous avons même contesté le référendum qu'il a organisé, c'était irrégulier. C'est pourquoi, nous avons décidé de ne pas participer aux élections législatives de 2001, sauf Siradou Diallo.
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