Sénégal: La chronique du vendredi : big business et OMC grippée

23 Janvier 2004
opinion

Davos a attiré, pendant trente ans, les puissants de ce monde avant que le vent de la contestation ne s'organise au Brésil. Pour ou contre la mondialisation ,et ses enjeux, le débat a des allures différentes selon qu'il se déroule en Suisse ou en Inde, pendant que la machine Omc est en panne.

De Bombay à Davos. Le Forum social mondial (Fsm) qui s'achève, le Forum économique mondial qui commence. Les altermondialistes ont marqué un point de plus cette année : celui de la très forte mobilisation qui a régné dans la ville indienne de Bombay. Etat contrasté et vaste au point d'être souvent appelé un pays-continent, l'Inde a accueilli " l'autre sommet ", celui des pauvres et du camp de la contestation à la toute puissance du capital. Entre 100.000 et 120.000 personnes ont répondu à l'appel de Bombay. Même si les représentants des couches pauvres indiennes constituent le tiers des contingents, force est de reconnaître que le nombre de 20.000 personnes enregistrées lors de la première édition semble bien dérisoire. Il en est ainsi du Forum social mondial qui se veut, depuis qu'il a été lancé en 2001, " une réplique de portée mondiale à Davos " et cale son agenda sur celui de son concurrent : "nous dirons ce que nous pensons du système mondial avant que nous n'ayez à vous pencher sur ses enjeux", semble-t-on dire du côté des initiateurs du Fsm. Si Bombay, à l'instar de Porto Alegre, est une grande foire du rudimentaire et de l'improvisation, Davos, du nom d'une minuscule et luxueuse station de sports d'hiver suisse, est une formidable machine où tout est réglé non seulement comme une horloge suisse, mais aussi rubis sur ongles. On est, en 2004, loin de la conférence européenne sur le management initiée par un certain Klaus Schwab.

...

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.