Rassemblement quelque peu inhabituel, hier, devant les locaux de l'ambassade de France à Ambatomena. Il s'agissait d'un « sit in » du personnel (français et nationaux) des établissements scolaires français (lycée français et écoles françaises), en grève depuis hier. Leurs revendications tournent notamment autour des salaires mis à mal par la dépréciation du fmg par rapport à l'euro.
Ainsi, les enseignants mais également le personnel administratif et technique, avec l'appui des parents d'élèves et l'association des Français à l'étranger, dénoncent une situation inadmissible qu'ils sont contraints de vivre. « Certains ont perdu au cours de ces derniers mois, jusqu'à 63% de leurs salaires », confie l'un des représentants syndicaux. Et d'ajouter que des démarches ont déjà été entamées depuis plusieurs semaines, avant d'en arriver à cette décision d'entamer une grève, mais leurs interlocuteurs ont donné une fin de non recevoir à leurs tentatives de négociation. Le personnel en grève réclame ainsi une réouverture réelle des négociations et font déjà savoir leur objection quant aux intentions de compression du personnel, lesquelles devraient prendre effet incessamment. La suspension de la grève dépendra essentiellement de l'aboutissement ou non de ces premières revendications. « En cas de blocage, le mouvement sera reconduit ce jour et davantage selon l'évolution de la situation », confirment les représentants syndicaux. Il faut savoir qu'en France, la journée d'hier a également été une « journée d'action » dans le secteur de l'enseignement.
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