Le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, a prononcé hier, au palais des Nations, à l'ouverture des travaux de la 24ème session ordinaire du CNES (Conseil national économique et social) un discours aux accents critiques, sur l'évolution du secteur public.
Il a ainsi brossé un tableau peu reluisant de l'état d'une bonne partie des entreprises économiques du secteur public. Par les chiffres, il a dit que sur mille deux cents entités publiques, sept cents évoluent dans une situation équilibrée, trois cent cinquante sont déstructurées, deux cents n'ont pas d'avenir, économiquement parlant. Dans pareille situation, la part du secteur industriel public dans le PIB (produit intérieur brut) ne peut que diminuer face au privé. Ahmed Ouyahia a rappelé dans le même ordre d'appréciations que depuis 1999, seuls cinq accords de partenariat ont été conclus. Il a parlé du privé. Il a aussi parlé de privatisation, indiquant que seules dix-neuf entreprises publiques ont été vendues à ce jour. Et d'expliquer : la privatisation se fera avec le maintien du personnel de l'entreprise. On est d'accord là dessus. Il a ajouté qu'on ne peut pas s'occuper et des secteurs stratégiques et des entreprises qui n'arrivent pas à avoir de marchés, dans une allusion à des opérations de restructuration ou de privatisation qui se heurtent à des résistances, à des grèves.
...