Le manque de disponibilité et parfois même de fiabilité des informations recueillies dans diverses institutions de l'Etat, des entreprises, administrations centrales et autres organismes a toujours été l'une des préoccupations du journaliste en particulier et des acteurs de la vie économique et sociale en général.
L'importance de l'information dans l'économie ne semble pas être prise en considération en Algérie puisque le Conseil national économique et social (CNES) reconnaît que le pays n'a pas investi dans ce secteur «pour le faire évoluer, dès la fin des années 1980, vers un système capable de fournir des informations utiles, compréhensibles et exploitables par les divers centres de décision, notamment en contexte d'économie de marché». Pour ce, les exigences de mutation du système d'information économique et sociale ont fait l'objet d'une contribution rendue publique par l'institution consultative que préside Mohamed Salah Mentouri. Un état des lieux du système national d'information (SNI), avec ses principaux dysfonctionnements, a été établi avant de recommander la nécessité d'une évolution structurelle du système d'information au profit des systèmes de décision et de planification. La contribution du CNES revient d'abord sur le processus de formation du système d'information actuel. Un système qui a vu naître en 1962 le COCOES (coordination, contrôle et secrets statistiques), suivi en 1964 par la création du comité national au Recensement général de la population et de l'habitat (RGPH).
...