Au rythme où se font les importations dans le secteur, la filière avicole risque de disparaître dans les années à venir si rien n'est fait. Le cri du coeur est celui des acteurs de la filière qui ont rencontré hier le ministre délégué chargé de l'Elevage.
Les importations dans le secteur de l'aviculture causent beaucoup de dommages aux sociétés du secteur. En 2003, «ce sont 200 mille poussins qui ont été étouffés. Soit une perte sèche de 5 millions de francs Cfa», déplore la Sénégalaise de distribution matériel avicole (Sedima). "Il n'y a pas une semaine où l'on n'étouffe pas nos poussins. Nous subissons ainsi une perte sèche d'un tiers de notre production", se sont plaints les responsables de cette société auprès du ministre délégué chargé de l'Elevage, en visite dans leurs locaux hier. Et pourtant, selon ses responsables, la Sedima fonctionne à 50 % de ses capacités et intervient dans tous les corps de métier de l'aviculture. Elle produit 7 millions de poussins d'un jour par an et possède 150 mille pondeuses. Malgré ses gros investissements, la société ploie sous le poids des importations. Selon les statistiques de la douane brandies par la société, «en 2001, ce sont 3 987 t importées, soit 3,5 milliards de francs Cfa, en 2003, 12 967 t soit 12,482 milliards, et en début 2004, ce sont déjà 5 515 t valant 5 milliards qui sont importées».
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