Sénégal: Tensions autour de la production de ciment au Sénégal : l'application du nouveau code comme solution

L'exploitation des ressources minières comme les calcaires est souvent accompagnée de brouilles entre les industriels et les populations. Si le premier est préoccupé par une obligation de fournir son marché, le second, lui, se soucie plutôt de la protection de son environnement immédiat. L'application effective du code minier qui contient un fond de péréquation dont les populations de Bargny seront les premiers bénéficiaires, est annoncée par les autorités comme une lueur d'espoir pouvant résoudre ce problème.

Le secteur de l'exploitation minière est en pleine expansion, compte tenu des nombres projets en vue et d'autres qui sont en cours d'exécution. Vieille de deux-cent ans, le ciment, pour sa part, continue d'aiguiser l'appétit des opérateurs mais aussi celui des populations environnantes des usines de production. Afin de trouver des voix apaisées, le ministre de l'énergie et des mines, Madické Niang invite les exploitants à essayer de se soumettre à l'application effective du code des mines, "qui tient en compte des besoins des industriels et des impératifs des populations qui ont besoin d'un environnement sein", dit-il. Au terme de sa tournée, hier, mardi 15 juin 2004, aux niveaux des deux cimenteries (Sococim-Industrie et les Ciments du Sahel), sur les sites d'exploitation des carrières situés entre Bargny et Diamniadio, le ministre de l'énergie et des mines a annoncé une série de mesures. Pour le cas de la Sococim-industrie qui est coincée de par sa situation géographique, Madické Niang a annoncé la mise sur pied d'un comité départemental de concertation regroupant Sococim-industrie et population autour du préfet. "Cette instance doit rendre ses conclusions au plus-tard le premier juillet prochain pour ensuite les examiner au cours d'un conseil interministériel pour prendre les solutions idoines", a rassuré le ministre. La proximité de la Sococim avec les habitations de Bargny freine considérablement son projet d'extension qui, selon ses responsables, "va lui permettre de porter sa capacité de production de 800 milles à plus d'1 million de tonne par an".

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