Le problème de la transparence électorale demeure entier au Cameroun. Pourtant, sa solution est simple et parfaitement connue de chacun.
Toutes les élections organisées depuis l'indépendance par le Minat (alors appelé Ministère de l'Intérieur) ayant été entachées de fraude au profit du candidat gouvernemental, d'une fraude de plus en plus envahissante, il a été proposé, en 1996, d'enlever l'organisation des élections au Minat et de la confier, dans l'intérêt du pays, à un organisme neutre, indépendant et impartial du genre Commission électorale autonome. Par cela, il fallait entendre une structure bipartite, composée pour moitié de représentants des forces de changement, et pour l'autre moitié des partisans du statu quo, c'est-à-dire du régime néocolonial en place. L'expérience de la Commission nationale a été faite avec bonheur dans nombre de pays africains, où elle a favorisé une alternance démocratique en douceur, comme au Bénin, au Ghana, au Kenya, etc. Une proposition de loi fut alors déposée dans ce sens à l'Assemblée nationale, proposition torpillée par la majorité Rdpc, issue de la fraude.
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