Le gouvernement joue les prolongations et maintient le suspense sur la nomination des gouverneurs des régions. En attendant de connaître les futurs lauréats, les candidats ambitieux ou autres envieux candidats se voient contraints de ronger encore plus leur frein. Juste un peu plus, puisque dans sa magnanimité le patron du territoire burkinabè a semblé lever un coin du voile en promettant le résultat des courses juste avant les vacances gouvernementales.
On se croirait revenu au temps du CNR où tout se jouait autour de ces vacances gouvernementales. Entre les exigences de la décentralisation et les impératifs de la politique, les régions et leurs gouverneurs tardent véritablement à prendre le pli comme une grossesse non désirée que l'on hésite à couler ou à garder. Mais enfin, au Faso, on est croyant. Manifestement le bébé sera gardé; reste à s'assurer qu'il naîtra en bonne santé. D'où les multiples examens prénataux, ces analyses et contre-analyses de constitutionnalité et d'ajustement au Code électoral, quand ce n'est pas le Code électoral lui-même qu'on amène à se conformer.
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