La Banque mondiale a donc décidé qu'aucun nouveau décaissement (?) ne sera possible si Abidjan ne paie pas en une seule fois. Voici pour la sanction.
Vous avez tout compris. En vérité, les autorités de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) reprochent aux autorités ivoiriennes leur trop grande suffisance. La Banque mondiale et le FMI se souviennent, comme hier, des propos de M. Paul Antoine Bohoun Bouabré qu'ils n'ont pas du tout appréciés. En effet, lors de la présentation officielle de la publication "La Côte d'Ivoire peut-elle rebondir" de Fraternité Matin, le 19 avril 2004, le ministre d'Etat, ministre ivoirien de l'Economie et des Finances avait déclaré : " Ils sont encore nombreux les experts qui se demandent comment la Côte d'Ivoire a pu assurer un fonctionnement minimum normal de son administration et comment le pays a pu continuer à faire face à ses engagements contractuels vis-à-vis de certains bailleurs de fonds multilatéraux, particulièrement le FMI et la Banque mondiale, à l'égard desquels nous n'avons aucune dette non payée ". Ces informations livrées à la presse ce jour-là avaient été ressenties par les autorités des institutions de Bretton woods comme de la provocation. La Côte d'Ivoire devrait donc être châtiée pour sa témérité. La suspension des décaissements de la Banque mondiale en faveur de la Côte d'Ivoire n'est que la sanction contre ce pays qui ose crier haut et fort qu'il reste debout malgré la guerre qui le secoue depuis le 19 septembre 2002.
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