Les plages seront données en concession. Les mines et le pétrole le sont déjà. Les terres agricoles et l'autoroute Est-Ouest le seront bientôt. Le gouvernement a trouvé la méthode pour désengager l'Etat.
De concession en concession, l'Etat reste propriétaire mais les citoyens ne le peuvent point. La relation à la priorité est complexe et relève d'héritages nombreux et divers. Du beylik à l'expropriation pour la révolution agraire en passant par celles des colons, l'Algérien a perdu sa terre et son sentiment d'appartenance à celle-ci. Des terres tribales à celles des archs en passant par les biens habous, toutes ont été versées dans le domaine de l'Etat. Une propriété collective qui ne peut s'accommoder des nouvelles réformes de la citoyenneté et de l'individu comme fondement de la collectivité. Le collectivisme du domaine public s'oppose de plus en plus au nouvel ordre économique et à l'égoïsme individuel.
...