Le nouveau président du bureau régional du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) à Tizi Ouzou, Mouloud Lounaouci, a animé une conférence de presse hier pour évoquer le cas des deux militants de son parti incarcérés dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat, le 7 avril dernier à Fréha, du jeune Hakim Allouache tué par asphyxie suite à l'incendie criminel qui s'est déclenché dans son magasin.
Cette rencontre avec la presse intervient à l'issue d'un rassemblement tenu hier devant le siège du tribunal d'Azazga pour soutenir les deux militants du RCD inculpés qui répondaient au moment du sit-in aux questions du juge d'instruction chargé de l'affaire. «On s'achemine vers un procès politique», dira Lounaouci qui mettra cette affaire judiciaire dans le cadre d'une «vague de répression qui vise toute la société des démocrates», en citant les cas de Tkout, Benchicou et Ghoul. Le conférencier dénoncera cette «instruction qui ne fait appel qu'aux témoins à charge» avant de s'interroger sur la non mise sous scellés du lieu du crime et l'effacement au lendemain du sinistre de toute trace susceptible d'aider l'enquête en cours. «La Kabylie est désignée comme une région qui doit payer pour l'exemple», dira le responsable du RCD qui pense que «le pouvoir politique n'a d'autre objectif que de faire payer aux citoyens dignes le prix de leur opposition».
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