Abidjan — Multiforme, la fraude n'épargne pas la filière sucrière pourtant déjà en proie à d'énormes difficultés. SUCAF et SUCRIVOIRE qui emploient plus de 2000 permanents auxquels s'ajoutent 10 000 emplois saisonniers, sont en effet victimes de la concurrence déloyale que leur livrent les trafiquants de sucre alimentés à partir du Mali, du Burkina, du Ghana, etc.
Conséquence, le sucre produit par ces deux structures n'est plus compétitif. L'affaire du sucre offert gracieusement par l'Inde et dont une partie, environ 500 tonnes, s'est retrouvée sur le marché, permet de saisir dans une certaine mesure la menace qui pèse sur la filière sucrière. Elle est victime, comme le relevait le Directeur général de SUCRIVOIRE, de trois types de fraude. On retiendra particulièrement les exemples de la fraude sur les marchandises en transit ou destinés à la réexportation.
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