Il a été souvent reproché, notamment à ceux que les médias ont qualifiés d'éradicateurs, de soutenir la politique de concorde nationale et de faire la promotion du programme de la réconciliation nationale sous prétexte du reniement de la mémoire des martyrs et, partant, des desseins politiques du président de la République qui, dans sa stratégie, tend à pactiser avec les terroristes sur le dos des partisans d'une Algérie moderne et républicaine.
Force est de constater pourtant que la réalité du terrain donne un autre son de cloche et ne met en aucun cas en porte-à-faux les éradicateurs qui ont aujourd'hui une autre approche de la lutte antiterroriste. Le procès a été fait en premier lieu au chef du gouvernement et aux militants de son parti, le RND, comme étant des patriotes et des fervents partisans de la poursuite de la lutte antiterroriste jusqu'à l'éradication du phénomène qui mine la paix et la sécurité dans le pays et dans le monde. Il est en effet reproché au chef du gouvernement d'être l'exécuteur d'un programme de réconciliation prônée par le président de la République. Ouyahia a eu le loisir de répondre à ce sujet et de dire que la réconciliation nationale ne veut en aucun cas signifier arrêt de la lutte antiterroriste et qu'il était en phase avec le Président sur la perception du phénomène du terrorisme et sur les moyens qu'il faut utiliser pour l'éradiquer.
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