Abidjan — Elles sont si rares les soirées cinématographiques par ces temps de nuits sombres, que les invités de l'Ambassadeur du Canada, S. E. Mme Michèle Lévesque, ne se sont pas faits prier pour envahir la salle de spectacle du Goethe, ouverte le vendredi dernier en l'honneur du réalisateur canadien, Denys Arcand.
A l'affiche, deux de ses films : Le déclin de l'empire américain et Les invasions barbares. Deux histoires liées par les mêmes personnages. Un film prolonge l'autre dans les dédales de la vie humaine, surtout celle qui se conjugue en couples et met l'homme face à la femme, et vice versa. Mais à la fin des pellicules qui se déroulent au rythme de dialogues décapants, incisifs, des mots crus et nus, une seule interrogation qui se décline sous plusieurs formes de questions : Comment vivre pour ne pas mourir en... mourant ? Comment vivre pour sortir de la vie en continuant à vivre ? Comment mourir tout en continuant à vivre ? Comment assister à la mort d'un être cher, d'un père, d'un ex-mari, d'un amant, d'un ami sans se laisser aller à plonger dans la douleur de la séparation certaine ?
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