La corruption et le détournement des deniers publics , tout le monde en est conscient, sont les principaux maux qui minent l'administration béninoise et qui entravent à plusieurs niveaux le développement du pays.
C'est conscient de cette situation que le gouvernement s'est officiellement investi dans la lutte contre ces fléaux qui ont court dans tous les secteurs et dans les pratiques quotidiennes des responsables à divers niveaux. En effet, une cellule de moralisation de la vie publique a été mise sur pays avec tous les moyens nécessaires pour faire changer d'habitudes aux fonctionnaires béninois. De même, un code de passation des marchés publiques est rédigé et adopté aux mêmes fins. Mais sur le terrain, les données n'ont pas changées et les mêmes pratiques continuent de s'observer tous les jours. Au début de ce mois c'est la dégradation d'une route nouvellement construite et à peine inaugurée qui a focalisé l'attention des populations. Des interrogations continuent d'ailleurs d'alimenter les discussions quant à la qualité du travail abattu par les divers acteurs de la construction de cette route. Selon le ministre Gaston Zossou, porte-parole du gouvernement, les enquêtes sont en cours et les responsabilités seront situées. Pour ne pas verser dans une analyse systématique de tous les chantiers publiques abandonnés par les entrepreneurs ou encore du trou constaté dans la trésorerie de la police nationale pour raison de fausse facture ou de surfacturation, la preuve nous est encore donnée cette semaine de voir que le gouvernement a encore du pain sur la planche. Il s'agit de la polémique qui est née autour du bâtiment Hassan II construit sur le campus d'Abomey-Calavi avec l'aide de la coopération marocaine.
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