57 journalistes, en majorité des correspondants locaux dans les wilayas, font l'objet de poursuites pénales en raison de leurs écrits. Ce chiffre, qui a été livré lors d'une conférence de presse tenue hier à la maison de la presse Tahar Djaout, est le résultat d'un travail d'investigation sur le terrain mené, quinze jours durant, par un nouveau syndicat dénommé, le Comité de défense des libertés et de la déontologie professionnelle.
Selon le rapport en question, 55% des cas enregistrés sont poursuivis sur la base de plaintes introduites par des élus locaux, notamment des présidents d'APC, 22% émanent d'institutions financières et économiques publiques et privées, le reste se repartit entre les particuliers et des institutions administratives locales et centrales. Pour sa première sortie médiatique, le nouveau syndicat de la profession a choisi de porter le débat sur le terrain de la liberté d'expression, en rappelant que cette question fait figure d'une résolution de son congrès constitutif auquel ont pris part 153 membres de la profession. Son coordinateur, Abdennour Boukhamkham, s'est appesanti sur la déclaration constitutive pour mettre en exergue les raisons ayant été à l'origine de la création de ce comité.
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