Le vent frais de l'hiver marocain, le silence glacial de la nuit et les imposants murs du palais royal saisissent les invités dés la descente des bus. La rue est silencieuse, calme.
Des policiers sont postés tout le long des murs. Devant le palais royal de Casablanca, un imposant dispositif policier garde les lieux. Tout ce qui touche au Roi est sacré. Nous sommes dans le quartier Habous, symbole de la tolérance religieuse dans un pays tourné vers la modernité. La construction de ce quartier est l'oeuvre de trois groupes sociaux : les Musulmans, les Juifs et les Européens. Le terrain appartenait à un juif qui en fit don aux Marocains par le biais du Sultan Moulay Youssef. La construction, durant le protectorat, est faite par un architecte européen. Le style néo-mauresque des habitations du Habous est dû à ce mélange obtenu pour respecter la disposition traditionnelle de la maison citadine marocaine. La caractéristique des maisons marocaines tient de l'aération et de la lumière qui viennent de la cour intérieure. Le quartier Habous est resté longtemps le cadre préféré de la grande bourgeoisie casablancaise car il alliait à la fois les commodités d'un habitat moderne et les richesses de l'architecture marocaine. Les maisons aux ardoises richement ciselées se superposent en hauteur, laissant des allées spacieuses en bas. Les rues en demi-cercle se rejoignent auprès de la banque aux enseignes lumineuses. Les arbres bordent les rues et un jardin aux plantes exotiques jouxte le palais du Pacha de Casablanca. Un escalier rustique débouche sur l'esplanade tout en menant à l'intérieur du palais.
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